Un doute intérieur se présente et vient jeter un trouble dans cette belle motivation qui vous animait et vous vous sentez soudainement démuni, freiné.
Il vous manque quelque chose pour continuer d’agir en confiance.
Avant toute chose, faites la différence entre «l’estime de soi» qui est de l’ordre du savoir-être, et «la confiance» qui concerne le savoir-faire. Même si chacune des deux parties nourrit l’autre.
Ce trouble pourrait venir de l’image que l’on a de soi, celle qui s’est dessinée au fur et à mesure, à travers notre éducation, nos expériences personnelles et professionnelles, plus généralement nos observations et les liens de cause à effet que nous en avons faits. L’estime de soi.
“La base de l’estime de soi est l’amour que l’on se porte, ce que l’on aime de nous et guide ce que l’on fait de nos capacités.”
Estime de soi sous-traitée…
Quand l’estime de soi est faible, l’évaluation de l’extérieur devient un ajustement régulier, parfois inéquitable (Est-ce que je suis aimé ? Est-ce que je plais ? Suis-je intelligent ? etc.).
Le poids du regard des autres ne fait que plomber l’image que l’on a de soi, si celle-ci est fissurée. C’est le piège. L’autre devient votre juge et décide à votre place.
Et je parierais que vous allez choisir les juges les plus injustes….
Des aller-retour entre stress et émotions …
Dans certaines situations – un dîner important, une réunion décisive, une prise de parole en public – le manque d’estime de soi s’arme d’émotions et nous nous sentons otage du « Je ne suis pas à la hauteur » ou pire « je suis nul ».
Ces émotions sont souvent la colère, la tristesse et la peur. Il en découle des comportements négatifs tels que le repli sur soi, les addictions anesthésiantes et d’autres façons de taire la souffrance…
Le corps peut aussi en pâtir avec une prise de poids par exemple. Même sans une alimentation anarchique, une augmentation de cortisol déclenchée par le stress suffit pour grossir, au fur et à mesure que votre estime de vous maigrit.
Décrochage scolaire, licenciement (perte de statut social), infidélité, burn-out… L’estime de soi diminue davantage et les doutes sur notre capacité d’agir s’amplifient. On ne fait plus la différence entre l’estime de soi et la confiance en soi.
L’estime de soi permet de s’engager dans l’action avec efficacité, c’est une de ses fonctions. Aller au bout d’un projet, ne plus procrastiner… Vous voyez ?
Ne pas honorer un rendez-vous, se trouver une urgence, faire l’impasse sur les révisions pour un examen et échouer… Vous voyez ?
Auto-sabotage… Vous voyez ?
Et quand on y pense… Dans ce processus il est impossible que l’extérieur vous juge avec justesse, car s’évaluer soi-même en échec c’est adopter un comportement cohérent avec cette estime tellement basse.
Aucune chance d’être dans votre puissance et de provoquer l’admiration.
D’autres effets classiques peuvent se présenter au quotidien comme de l’anxiété, des vertiges, de la fatigue, des insomnies. Peut-être vivez-vous en boucle des scénarios négatifs, il se peut que vous attiriez inconsciemment des relations ou situations toxiques qui viennent malheureusement valider votre mauvaise estime.
Inversement, mais tout aussi logiquement, certaines personnes ayant une très faible image d’elle-même peuvent porter le masque d’une surestimation de soi.
Disons le autrement, s’aimer ou avoir une belle image de soi est un leitmotiv, consciemment ou inconsciemment recherché dans nos vies personnelles et professionnelles même si la frontière est mince.
Estime de soi, par où commencer ?
- Prenez une situation précise et concrète dans laquelle vous ne vous estimez pas à la hauteur.
- Ecoutez comme un observateur les pensées qui se présentent, cette petite voix qui vient jeter le trouble et vous juge. Nous l’appellerons “l’Ombre”, elle cohabite avec vous et à tendance à s’exprimer de manière très négative. Exemples : Tu n’es pas capable…, ce que tu dis n’est pas intéressant, tu n’y arriveras jamais, tu vas te planter, tu n’es pas belle.Ces messages négatifs tenus pour vrais qui viennent de l’intérieur et/ou extérieur nourrissent sans faim (à votre insu) “l’Ombre”.
- L ’Ombre parle ? C’est ok … Portez-lui de la considération. Mieux ! Prenez une feuille et un stylo et notez toutes ses déclarations sous forme de pensées qui viennent en réalité vous saboter. notez sans juger ! Juste écouter, lister. Pas besoin de la faire argumenter.
- Dites-lui merci et changez de cap !
- Ensuite, explorez dans votre passé une situation difficile que vous avez bien gérée avec un résultat positif. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là, à la fin, au soulagement ? Vous pouvez encore vous souvenir d’autres situations compliquées quand vous avez trouvé les ressources nécessaires et que cela s’est bien terminé. Souvenez-vous des faits et des bonnes sensations.
- Reprenez votre liste, dans une posture de recul, relisez..
– Que voyez-vous ?
– Que ressentez-vous ?
– Est-ce bienveillant ?
– Est-ce que cela vous aide ? - Et en supposant que L’Ombre ait une bonne intention … Que feriez-vous concrètement pour rassurer votre ombre dans la situation où elle intervient ?
- Et remercier la et repasser à l’action.