Une situation, un enseignement, un travail sur soi
Observer ses croyances et ses peurs dans une situation inattendue
Que faire quand une situation vous interpelle et qu’en l’accueillant, en étant un peu curieux, alors s’exposent des croyances, des peurs et des valeurs.
Toutes ces choses qui sont au cœur de notre être, influençant nos actions et nos perceptions.
Plutôt que de vous exposer de grandes théories ou de citer des experts, j’aimerais vous emmener dans une réflexion simple et concrète, en partant d’une expérience personnelle qui a suscité en moi des émotions profondes.
Une situation factuelle qui touche…
Il y a quelque temps, j’ai croisé la route d’un chat errant, Omaley, au bout de ma rue. J’ai découvert qu’une association locale nourrissait ces félins dits « libres », trop sauvages pour être adoptés. Omaley m’a touché. Malade et en fin de vie, j’ai décidé de lui offrir un refuge chaleureux. Il a accepté, restant chez moi jusqu’à ses derniers instants, un an et demi plus tard. J’ai choisi de le faire euthanasier pour qu’il parte en paix.
Puis, un autre chat, Bubul, a trouvé refuge chez nous. Bien portant, il a simplement préféré notre maison à la sienne. Récemment, encore un autre chat, malade et en fin de vie, a commencé à venir chez moi, quittant son foyer situé à 400 mètres. Son maître le récupère régulièrement, mais le chat revient, attiré par cette nouvelle maison et peut-être y mourrir.
Cette succession d’événements m’a profondément touchée. En tant que coach, je me suis interrogé : que viennent-ils me dire ? Que dois-je comprendre et guérir à travers ces rencontres ?
Observation : une réflexion sur mes croyances
Lorsque des situations se répètent, elles révèlent souvent un besoin de réparer, d’agir différemment. J’ai réalisé que cette situation réveillait en moi un reproche interne : celui de ne pas avoir su bien accompagner les êtres chers dans leurs derniers moments. Ce reproche s’est manifesté avec ma marraine, mon père, et même avec mes animaux. Des pensées limitantes, souvent malveillantes, s’installent alors : « Tu aurais pu faire plus, mieux, être plus attentionné… »
Mais en écoutant mon cœur plutôt que ce discours intérieur, j’observe autre chose. Une ouverture, un accueil bienveillant, une présence apaisante. C’est ce que je ressens dans ces moments partagés avec ces chats. Et cela remplace peu à peu mes croyances limitantes.
Les peurs cachées derrière les croyances
Derrière chaque croyance limitante se cache une peur. La mienne est liée à la perte d’autonomie. La peur de ne pas pouvoir choisir où je vais mourir, de finir dans un hôpital ou un endroit qui ne me convient pas.
Et quand je demande au maître de récupérer son chat mourant, je sens cette peur se raviver. Je crains de priver l’animal du choix de finir ses jours dans un lieu qu’il souhaite, tout en ne voulant pas priver son maître de ces derniers moments. Cela nourrit mes angoisses.
Cette observation m’a amené à explorer cette peur : celle de ne pas choisir, de perdre mon autonomie. L’ego me rappelle alors que l’autonomie est une de mes plus grandes qualités, une valeur dont je devrais être fier. Mais parfois, trop valoriser une qualité peut devenir un piège.
L’équilibre des valeurs
Une valeur, poussée à l’extrême, peut devenir toxique. Nous avons tendance à chercher dans nos défauts ce qui nous manque, mais il est également crucial de réévaluer nos qualités. Trop d’autonomie, par exemple, peut devenir un fardeau. L’équilibre entre nos qualités et nos défauts, entre ce qui est positif et négatif, est essentiel pour avancer.
C’est comme la marche : nous avançons grâce à un déséquilibre contrôlé. Nos valeurs doivent, elles aussi, trouver cet équilibre.
L'enseignement : un chemin vers la relativisation
À travers cette expérience, j’ai compris que ma peur de perdre mon autonomie avait besoin d’être relativisée. Et j’ai un outil puissant pour cela, que je propose en coaching : le Pack Aventure.
Cet outil simple permet de travailler une valeur et son opposé en quatre étapes, afin de réduire le stress et les peurs. En prenant du recul, on réalise à quel point nos pensées peuvent être flexibles et évolutives. Avec la pratique, relativiser devient un réflexe, une compétence que l’on peut maîtriser.
Conclusion
Ces chats m’ont appris à écouter mes émotions, à observer mes croyances et à travailler sur mes peurs. Si vous ressentez un blocage ou une peur qui vous empêche d’avancer, je vous invite à faire de même : observer, comprendre et relativiser. Vous verrez, c’est un chemin vers la paix intérieure.